Les stablecoins, des cryptomonnaies liées à des actifs stables comme le dollar américain. Aussi appelés monnaies stables, ils permettent de conserver de la valeur sans passer par les banques traditionnelles. Au Bangladesh, où les contrôles des changes sont stricts et l’inflation galope, les stablecoins comme le USDT, le Tether, la stablecoin la plus utilisée au monde et le DAI, une stablecoin décentralisée sur la blockchain Ethereum sont devenus une alternative vitale. Pas pour spéculer. Mais pour survivre.
Les travailleurs bangladais qui envoient des fonds à leur famille à l’étranger ne peuvent plus compter sur les services bancaires traditionnels, trop lents et trop chers. Avec un simple téléphone et une connexion internet, ils convertissent leurs taka en USDT via des plateformes P2P comme LocalBitcoins ou Paxful, envoient les fonds à l’étranger en quelques minutes, et leur famille les convertit en cash local. Même les commerçants utilisent le DAI pour acheter des fournitures en Chine sans passer par les banques qui refusent les transactions en crypto. Ce n’est pas de la mode. C’est de la nécessité. Et ça marche. Même si le gouvernement a interdit les échanges de crypto sur les plateformes locales, les gens trouvent toujours un moyen. Les transactions sont discrètes, souvent via des messageries comme Telegram ou WhatsApp, avec des intermédiaires locaux qui gèrent les échanges cash contre stablecoins.
Mais attention : ce n’est pas sans risque. Les arnaques pullulent. Des fausses plateformes promettent des rendements élevés sur les stablecoins, mais disparaissent avec votre argent. D’autres vous demandent de déposer vos USDT sur des portefeuilles non sécurisés, puis les volent. Et si vous êtes pris en flagrant délit d’achat de crypto, vous pourriez avoir des ennuis avec la loi. Pourtant, malgré tout, les stablecoins continuent de s’imposer. Parce qu’ils offrent une liberté que les banques refusent : la possibilité de contrôler son propre argent. Ce que vous trouverez ici, ce ne sont pas des guides théoriques. Ce sont des retours concrets, des analyses de cas réels, des avertissements sur les arnaques, et des pistes pour utiliser les stablecoins au Bangladesh sans se faire avoir. Des histoires de gens ordinaires qui ont trouvé une voie hors du système. Et qui ne veulent plus y revenir.
Malgré une interdiction totale depuis 2021, le Bangladesh compte plus de 3,1 millions d'utilisateurs de cryptomonnaies, principalement pour envoyer des transferts d'argent via des stablecoins. Une adoption massive malgré la loi.