Régulation crypto Arabie saoudite : ce qu'il faut savoir sur les règles, les interdictions et les opportunités

La régulation crypto Arabie saoudite, un cadre juridique en évolution rapide qui interdit les cryptomonnaies aux particuliers tout en les adoptant pour les projets d'État. Ce n'est pas une interdiction totale, mais une stratégie contrôlée : l'État veut contrôler les flux financiers, pas les supprimer. En 2024, la Banque centrale saoudienne (SAMA) a confirmé que les particuliers ne peuvent pas acheter, vendre ou échanger de cryptomonnaies via les banques locales. Pourtant, les grandes entreprises et les fonds souverains, comme le PIF, investissent massivement dans la blockchain et les projets de stablecoins.

Le vrai paradoxe ? Les Saoudiens utilisent toujours les cryptomonnaies. Des milliers de personnes passent par des plateformes étrangères ou utilisent des stablecoins, des actifs numériques liés à des devises traditionnelles comme le dollar américain, souvent utilisés pour contourner les restrictions financières comme le USDT ou le USDC pour envoyer de l’argent à la famille à l’étranger. Ce n’est pas de la rébellion : c’est une nécessité. Les transferts bancaires classiques sont lents, chers, et souvent bloqués. Les stablecoins, eux, arrivent en 10 minutes, pour moins de 1 dollar.

Le gouvernement ne lutte pas contre la technologie. Il construit sa propre version. Le digital ruble saoudien, une version numérique de la riyal pilotée par la Banque centrale, destinée à remplacer les paiements en espèces et à intégrer la blockchain dans l’économie nationale est en phase de test. L’Arabie saoudite veut être le leader régional de la finance numérique — mais seulement si elle en contrôle tout. Cela signifie que les projets comme Binance ou Coinbase sont interdits, mais les start-ups locales avec des licences gouvernementales peuvent prospérer.

Vous ne trouverez pas de plateformes locales comme Binance, mais vous trouverez des solutions alternatives. Des groupes privés sur Telegram, des courtiers en crypto hors ligne, des services de P2P avec des paiements en espèces — tout cela existe. Ce n’est pas légal, mais c’est courant. Et les autorités le savent. Elles ne bloquent pas les sites, elles ne poursuivent pas les particuliers. Elles surveillent. Elles attendent. Elles préparent leur propre système.

Si vous vivez en Arabie saoudite, vous n’avez pas le choix : vous devez comprendre ce système. Pas pour le contourner, mais pour le naviguer. Les risques sont réels : des comptes bloqués, des amendes, des arrestations. Mais les opportunités aussi : des projets gouvernementaux qui recrutent des experts en blockchain, des opportunités dans les stablecoins pour les transferts internationaux, des investissements dans les technologies de la finance réglementée.

Dans les articles suivants, vous trouverez des analyses concrètes sur comment les Saoudiens contournent les restrictions, quelles sont les vraies menaces, et pourquoi les stablecoins sont devenus la monnaie cachée du pays. Vous apprendrez aussi comment d’autres pays comme l’Iran ou le Bangladesh font face à des interdictions similaires — et ce que cela révèle sur l’avenir de la finance mondiale.

Évolution et avenir de la régulation des crypto-monnaies en Arabie saoudite

Évolution et avenir de la régulation des crypto-monnaies en Arabie saoudite

En 2025, l'Arabie saoudite tolère les crypto-monnaies pour les particuliers tout en interdisant leur usage par les banques. Une loi est attendue d'ici fin 2025, dans un cadre aligné sur Vision 2030 et la charia.

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