Norway propose une interdiction temporaire des mines de crypto pour préserver son énergie renouvelable

Norway propose une interdiction temporaire des mines de crypto pour préserver son énergie renouvelable

Calculateur d'énergie pour les mines de crypto

Calculez votre consommation énergétique

La Norvège a décidé de limiter les nouvelles mines de crypto pour préserver son énergie renouvelable. Ce calculateur vous permet de comprendre l'impact réel de ces opérations sur le réseau électrique.

Données de référence norvégienne :

Consommation moyenne par foyer : 6,85 kWh/jour

Consommation totale annuelle : 150 TWh (150 milliards de kWh)

Part des mines de crypto à son apogée : 2 % de la consommation totale

La Norvège veut arrêter les nouvelles mines de crypto pour protéger son électricité

En juin 2025, le gouvernement norvégien a annoncé qu’il allait interdire la construction de nouvelles mines de crypto-monnaies sur son territoire. Cette décision, qui devait entrer en vigueur à l’automne 2025, n’est pas une interdiction totale. Elle cible uniquement les nouveaux projets. Les mines déjà en fonctionnement peuvent continuer à fonctionner - pour l’instant.

La raison ? L’énergie. La Norvège produit presque tout son courant à partir d’hydroélectricité, une source propre et abondante. Mais ce n’est pas une ressource infinie. Et les mines de Bitcoin, Ethereum et autres crypto-monnaies en consomment des quantités énormes. Une seule grande mine peut utiliser autant d’électricité qu’une petite ville entière. Pour le gouvernement, ce n’est pas un bon usage de cette ressource.

Le ministre de la Digitalisation et de l’Administration publique, Karianne Tung, l’a dit clairement : « La mine de crypto est très gourmande en énergie et génère très peu d’emplois ou de revenus pour les communautés locales. » En d’autres termes, la Norvège ne veut pas vendre son électricité propre à des entreprises étrangères qui ne laissent rien derrière elles - pas d’usines, pas de salaires locaux, pas d’impôts durables. Juste des serveurs qui tournent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour produire des jetons numériques qui ne servent à rien dans l’économie norvégienne.

Pourquoi la Norvège est-elle devenue un repaire pour les mineurs ?

Pendant des années, la Norvège a été l’un des endroits les plus attractifs au monde pour les mineurs de crypto. Son climat froid réduit les coûts de refroidissement des serveurs. Son réseau électrique est fiable. Et surtout, l’électricité y est bon marché - parce qu’elle vient des barrages hydroélectriques, pas du charbon ou du gaz.

Des entreprises des États-Unis, de Chine et d’Europe de l’Est ont installé des centres de données massifs dans le sud et l’ouest du pays, près des grandes centrales électriques. Certaines mines ont même été construites dans d’anciennes usines ou entrepôts rénovés. Au pic de leur croissance, ces installations représentaient jusqu’à 2 % de la consommation totale d’électricité de la Norvège - une part qui semblait petite, mais qui a commencé à peser sur les réseaux locaux.

Et puis, les choses ont changé. En 2022, la guerre en Ukraine a fait grimper les prix de l’énergie en Europe. Même la Norvège, qui exporte du gaz et de l’électricité, a vu ses factures domestiques augmenter. Les ménages ont commencé à se demander pourquoi leur électricité propre allait à des serveurs qui produisent des bitcoins pour des investisseurs à Singapour ou à Miami, alors que les écoles, les hôpitaux et les usines locales avaient besoin de plus de puissance.

Un interdiction temporaire, pas définitive

Contrairement à la Chine, qui a banni complètement la mine de crypto en 2021, ou à la Russie, qui a fermé des mines dans dix régions en janvier 2025 pour éviter des coupures de courant, la Norvège a choisi une voie différente : une suspension temporaire.

Cela signifie que le gouvernement n’a pas encore pris une décision définitive. Il veut d’abord recueillir plus de données. Depuis 2024, toutes les mines de crypto doivent être enregistrées auprès des autorités. Le gouvernement sait maintenant combien il y en a, où elles sont, et combien d’électricité elles consomment. Ces informations sont essentielles pour évaluer l’impact réel du secteur.

Le texte de loi repose sur la Planning and Building Act, une loi norvégienne qui permet de contrôler l’attribution de l’énergie et des infrastructures. Le gouvernement peut refuser de donner de la puissance à des projets qui ne servent pas l’intérêt national. Et selon eux, la mine de crypto ne le fait pas.

Le mot « temporaire » est important. Il laisse une porte ouverte. Si demain, une nouvelle technologie rend la mine de crypto 80 % plus efficace, ou si les mineurs s’engagent à réinvestir leurs profits dans des projets locaux, le gouvernement pourrait réviser sa décision. Mais pour l’instant, la priorité est claire : l’énergie, c’est pour les gens, pas pour les algorithmes.

Scène divisée : foyer norvégien chaleureux contre centre de données froid, illustrant le gaspillage d'énergie.

Qu’est-ce que ça change pour les mineurs déjà présents ?

Les mineurs déjà en activité ne sont pas touchés pour le moment. Ils peuvent continuer à fonctionner, à condition de respecter les nouvelles règles de transparence : déclarer leur consommation, leur localisation, et leur structure juridique. Certains ont déjà commencé à réduire leur activité, craignant une extension future de l’interdiction.

Les opérations plus petites - celles qui utilisent moins de 5 mégawatts - sont moins ciblées. Le gouvernement semble plus préoccupé par les mines industrielles, les centres de données de plusieurs centaines de mégawatts, souvent gérés par des fonds d’investissement étrangers. Ces projets ne créent pas d’emplois locaux. Ils n’emploient pas de techniciens norvégiens. Ils n’achètent pas de fournitures dans les commerces locaux.

En revanche, les petites exploitations familiales - par exemple, un fermier qui utilise l’électricité excédentaire de ses panneaux solaires pour miner du Bitcoin - ne sont pas visées. Mais elles sont si rares qu’elles ne représentent qu’une fraction de la consommation totale.

Comment la Norvège compare-t-elle avec d’autres pays ?

La Norvège n’est pas la première à limiter la mine de crypto. La Chine a été la plus radicale : en 2021, elle a fermé 90 % des mines mondiales, forçant des milliers d’entreprises à déménager aux États-Unis, au Kazakhstan ou en Géorgie.

Les États-Unis ont réagi de façon contrastée. L’État de New York a imposé une pause de deux ans en 2022 sur les mines utilisant du charbon ou du gaz. Mais il n’a pas interdit les mines alimentées à 100 % par des énergies renouvelables - ce qui a poussé certains mineurs à installer des installations près des parcs éoliens du Texas ou des barrages de l’État de Washington.

Le Kosovo a interdit la mine en 2022 après que des coupures de courant massives ont touché tout le pays. La Russie a fait de même en 2025, en bloquant les mines dans des régions où l’électricité était déjà en pénurie.

La Norvège, elle, fait quelque chose de nouveau : elle ne rejette pas la crypto. Elle ne l’interdit pas. Elle ne la taxe pas plus. Elle dit simplement : « On a assez d’électricité pour nos besoins. On ne va pas la gaspiller pour un secteur qui ne nous rapporte rien. »

Ville norvégienne en transition : usines durables montent, les mines de crypto s'effondrent, style Bauhaus.

Quels sont les impacts à long terme ?

Si la loi est adoptée, la Norvège pourrait devenir un modèle pour d’autres pays riches en énergie renouvelable. L’Islande, le Canada, le Suède, et même certains États américains comme le Vermont ou le Washington pourraient suivre cette voie. Ce n’est pas une question de moralité - c’est une question de priorité.

Les défenseurs de la crypto disent que les mines encouragent l’investissement dans les énergies vertes. Ils affirment que les mineurs paient pour construire de nouvelles centrales hydroélectriques ou éoliennes. Mais en Norvège, ce n’est pas nécessaire. Le pays a déjà un réseau électrique vert, fiable et surdimensionné. Ce n’est pas un manque d’infrastructures qui limite la croissance - c’est un choix politique.

Le gouvernement veut que cette énergie serve à des industries qui créent des emplois, comme la fabrication de batteries pour les voitures électriques, la production d’hydrogène vert, ou l’industrie de la pêche et de l’aquaculture. Ces secteurs payent des impôts, forment des travailleurs, et restent dans le pays. La mine de crypto, elle, ne fait rien de tout cela.

Les mineurs qui veulent rester en Norvège devront se réinventer. Peut-être qu’ils pourront transformer leurs centres de données en centres de calcul pour la recherche scientifique, l’IA ou la modélisation climatique. Ce sont des activités qui bénéficient directement à la société norvégienne. Et pour cela, le gouvernement pourrait offrir des tarifs d’électricité préférentiels.

Que se passe-t-il maintenant ?

À l’automne 2025, la loi devait être votée. Les premiers rapports indiquent qu’elle a été adoptée avec une large majorité au Parlement. Les nouvelles mines ne peuvent plus être autorisées. Les projets en cours de construction ont reçu des mises en garde. Certains ont été abandonnés. D’autres cherchent à se relocaliser en Finlande ou en Géorgie.

Les mineurs existants ont jusqu’à fin 2026 pour se conformer aux nouvelles exigences de transparence. Après cette date, toute mine non déclarée sera fermée. Les sanctions peuvent aller jusqu’à 10 millions de couronnes norvégiennes (environ 680 000 €) pour les entreprises.

La Norvège ne veut pas devenir un pays anti-crypto. Elle veut juste être un pays qui utilise son énergie intelligemment. Et pour elle, la mine de crypto ne fait plus partie de l’avenir.

Que faut-il retenir ?

  • La Norvège interdit les nouvelles mines de crypto, pas les existantes.
  • La décision repose sur l’usage de l’énergie : la mine consomme trop pour un retour économique trop faible.
  • Les mineurs doivent désormais s’enregistrer et déclarer leur consommation.
  • Le gouvernement privilégie les industries qui créent des emplois locaux : batteries, hydrogène, aquaculture.
  • Le pays n’interdit pas la possession ou le commerce de crypto - seulement son extraction.
  • Cette décision pourrait inspirer d’autres pays avec de l’énergie renouvelable en surplus.

13 Comments

  • Image placeholder

    maxime plomion

    novembre 7, 2025 AT 18:25
    C’est logique. L’énergie, c’est pour les gens, pas pour des serveurs qui font des bitcoins. La Norvège a raison.
    Point.
  • Image placeholder

    Rene Gomez

    novembre 8, 2025 AT 13:58
    Je trouve ça incroyablement juste ce que fait la Norvège. Tu sais, moi j’ai un cousin qui vit à Tromsø, et il m’a dit que les anciens entrepôts de poisson, maintenant, ils sont remplis de GPU qui tournent 24/7, et les gens du quartier, eux, ils doivent faire des économies d’électricité en hiver. C’est quoi, ce système ? On vend notre énergie propre à des gars de Miami qui font des NFT pour se vanter sur Instagram ? Non merci. Et puis, les mineurs, ils embauchent qui ? Des robots. Pas un seul technicien local. Pas un seul impôt sur les bénéfices. Rien. Alors que si on mettait cette énergie dans l’hydrogène vert ou les batteries pour les voitures électriques, on créerait des emplois, des usines, des formations. C’est pas juste une question d’énergie, c’est une question de vision. La Norvège, elle voit loin. Tandis que d’autres, ils pensent encore que le bitcoin va sauver le monde... bah non. Il va juste faire fondre les glaciers, et après, on aura plus d’électricité du tout. Et là, c’est trop tard.
  • Image placeholder

    Anne Georgiev Longuet

    novembre 9, 2025 AT 06:14
    OH MON DIEU. ENFIN QUELQUE UN QUI A LE CERVEAU ALLUMÉ !!!!
    Je suis fatiguée de voir des gens dire que la crypto c’est l’avenir. L’avenir, c’est de pas gaspiller l’électricité de notre planète pour que des milliardaires puissent se faire des graphiques de prix !
    La Norvège, c’est un modèle. Un vrai. Pas un truc de rêve. Un truc de réalité. On a besoin d’électricité pour les écoles, les hôpitaux, les chauffages. PAS POUR DES SERVEURS QUI Tournent Pour RIEN. J’ADORE LA NORVÈGE. JE VEUX DÉMÉNAGER.
  • Image placeholder

    James Angove

    novembre 9, 2025 AT 14:27
    🔥 YES ! LA NORVÈGE EST UNE LÉGENDE ! 🔥
    Ça fait des années que je dis ça : l’énergie verte, c’est pour construire l’avenir, pas pour miner des jetons qui valent 0.0001 € !
    Les mineurs, ils sont comme des voleurs de courant qui se cachent dans les sous-sols. Et la Norvège, elle les a mis à la porte avec style. 💪🌍
    Je veux que la France fasse pareil ! On a des barrages, on a du vent, on a du soleil ! On peut faire mieux que du gaspillage ! 🇫🇷⚡
  • Image placeholder

    Paris Stahre

    novembre 10, 2025 AT 18:56
    L’argument de l’intérêt national est intéressant mais réducteur
    La valeur de la crypto n’est pas dans l’emploi local mais dans la décentralisation du système monétaire
    La Norvège, en tant que pays riche, peut se permettre cette arrogance
    Les autres pays, eux, n’ont pas ce luxe
  • Image placeholder

    Dominique Lelièvre

    novembre 11, 2025 AT 06:46
    Je trouve cette décision profondément humaine...
    Il ne s’agit pas de rejeter la technologie...
    Il s’agit de la situer dans un cadre éthique...
    La Norvège, ici, choisit la sagesse...
    Elle ne dit pas « non » à la crypto...
    Elle dit « pas maintenant »...
    Et c’est ça, la vraie intelligence...
    Plutôt que de tout brûler pour un gain immédiat...
    Elle préserve...
    Elle attend...
    Elle observe...
    Elle réfléchit...
    Et c’est ce que l’humanité a besoin de plus : du recul...
    Des choix conscients...
    Et pas juste de la frénésie numérique...
  • Image placeholder

    Danielle Kempf

    novembre 13, 2025 AT 01:31
    C’est une mesure d’une extrême responsabilité morale. La Norvège agit en conscience. Ceux qui critiquent cette décision sont des opportunistes qui confondent innovation et exploitation. L’énergie renouvelable n’est pas une marchandise à vendre aux spéculateurs. C’est un bien commun. Et elle doit servir les citoyens, pas les fonds de placement offshore.
  • Image placeholder

    Elise Barthalow

    novembre 14, 2025 AT 21:38
    je suis trop d'accord avec la norvège... c'est pas parce qu'on peut faire quelque chose qu'on doit le faire... et puis franchement, miner du btc avec de l'hydroélectrique, c'est un peu comme utiliser un château pour faire un abri à chiens... trop beau pour ça 😅
  • Image placeholder

    Sophie Wallner

    novembre 15, 2025 AT 03:20
    Bien sûr. Les Norvégiens sont trop riches pour comprendre la valeur du Bitcoin. Tandis que nous, les vrais travailleurs, on doit se contenter de salaires de misère et de coupures de courant. Bravo pour la morale de l’élite.
  • Image placeholder

    Monique Wasserman

    novembre 16, 2025 AT 19:03
    La décision du gouvernement norvégien, fondée sur une analyse rigoureuse de l’efficacité énergétique et de l’intérêt général, constitue un acte de gouvernance exemplaire, qui s’inscrit dans une logique de préservation des ressources publiques et de rationalité économique à long terme.
  • Image placeholder

    Babette Silber

    novembre 18, 2025 AT 13:32
    Ah oui, bien sûr, la Norvège, toujours en avance sur le reste de l’Europe... alors que nous, on se bat pour avoir de l’électricité dans les écoles !
    Et moi qui pensais que la crypto, c’était une révolution... non, c’est juste une excuse pour que les riches s’achètent des serveurs en Norvège et nous laissent avec des factures de chauffage à 500€ !
    Je hais les Norvégiens. 🇫🇷💢
  • Image placeholder

    Tainá Viviane

    novembre 18, 2025 AT 20:18
    La Norvège ne fait que suivre les principes de l’économie circulaire et de l’efficacité énergétique. Toute activité qui consomme des ressources naturelles non renouvelables sans générer de valeur tangible pour la société doit être réévaluée. Ce n’est pas une interdiction, c’est une réorientation.
  • Image placeholder

    Frederic von

    novembre 19, 2025 AT 05:17
    Je trouve ça beau, vraiment.
    La Norvège ne rejette pas la technologie.
    Elle la redirige.
    Elle dit : « On a assez de puissance pour tout. Mais on va la donner à ce qui compte. »
    Je pense à mon père, il a travaillé dans une centrale hydroélectrique pendant 40 ans.
    Il disait toujours : « L’électricité, c’est de la vie. Pas du jeu. »
    Je crois qu’il aurait applaudi.
    Et je crois qu’on devrait tous écouter ça.
    On a une chance, ici, de construire autre chose.
    On peut choisir.
    Alors choisissons bien.

Écrire un commentaire