North Macedonia partial crypto ban : Ce qu'il faut savoir en 2025

North Macedonia partial crypto ban : Ce qu'il faut savoir en 2025

En 2025, la Macédoine du Nord n’a pas interdit les cryptomonnaies - mais elle ne les a pas non plus légalisées. Ce n’est ni une interdiction totale, ni une ouverture complète. C’est un état d’incertitude légale qui laisse les citoyens, les investisseurs et les entreprises dans le flou. Personne ne sait vraiment ce qui est autorisé, ce qui est risqué, ou ce qui pourrait vous coûter cher plus tard.

Les cryptomonnaies sont-elles légales en Macédoine du Nord ?

La réponse simple : oui, mais pas vraiment. Vous pouvez acheter du Bitcoin, trader sur Binance ou envoyer de l’Ethereum à un ami - personne ne viendra vous arrêter. Mais si vous essayez d’utiliser ces monnaies pour payer votre loyer, votre facture d’électricité ou un repas au restaurant, vous serez refusé. Les cryptomonnaies n’ont aucun statut de monnaie légale dans le pays. Elles ne sont pas reconnues comme moyen de paiement officiel par la Banque nationale de la République de Macédoine du Nord (NBRM).

Cela signifie que les banques locales ne traitent pas les transactions en crypto. Aucun établissement bancaire macédonien n’accepte de dépôts en Bitcoin ou de virements vers des exchanges. Si vous voulez acheter des cryptos, vous devez passer par des plateformes étrangères - Binance, Kraken, Bybit - et utiliser des méthodes de paiement indirectes comme les cartes de crédit ou les virements bancaires internationaux. Ce n’est pas illégal, mais c’est compliqué, et ça peut vous exposer à des risques non protégés.

La Banque nationale avertit depuis 2018

La NBRM n’a jamais caché sa méfiance. Dès 2018, elle a publié des avertissements officiels : les cryptomonnaies sont volatiles, risquées, et facilement utilisées pour la fraude. Elle n’a jamais dit « interdiction », mais elle a clairement dit « méfiez-vous ». Et cette position n’a pas changé. En 2025, la banque centrale continue de répéter le même message : « Investir dans les cryptomonnaies, c’est comme jouer à la roulette avec votre épargne. »

Les citoyens qui ont perdu de l’argent dans des projets de « crypto-pièges » ou des fausses plateformes ont souvent aucun recours. Pas de régulateur local pour les aider. Pas de garantie de dépôt. Pas de système de réclamation. Les autorités disent qu’elles ne sont pas responsables des pertes causées par des actifs non régulés. C’est un message clair : vous êtes seul.

La loi n’existe pas - mais elle vient

En 2024, un nouveau gouvernement a pris le pouvoir en Macédoine du Nord. Il a annoncé une priorité : aligner le pays sur les normes de l’Union européenne avant d’adhérer. Et l’un des piliers de cette stratégie, c’est la régulation des actifs numériques.

Les législateurs travaillent actuellement sur un projet de loi inspiré du MiCA - le règlement européen sur les actifs cryptographiques. Ce texte, qui entre en vigueur dans l’UE en 2025, exige que les exchanges soient autorisés, que les projets de tokens soient transparents, et que les entreprises respectent des normes strictes de lutte contre le blanchiment d’argent. La Macédoine du Nord veut copier ce modèle.

La date butoir ? Entre 2025 et 2026. À cette époque, les plateformes de trading locales devront demander une licence. Les entreprises qui veulent offrir des services liés aux cryptos - portefeuilles, conseil, échanges - devront s’enregistrer auprès des autorités. Ce n’est pas une interdiction. C’est une réforme. Et cette réforme pourrait changer la donne.

Startup utilise la blockchain pour envoyer des fonds à une famille à l'étranger, style Bauhaus.

Les startups locales essaient de contourner le flou

Malgré l’incertitude, certains entrepreneurs ne s’arrêtent pas. Une startup de Skopje a lancé un système de paiement basé sur la blockchain pour permettre aux travailleurs macédoniens à l’étranger d’envoyer de l’argent à leur famille. Plutôt que de payer 10 % de frais avec Western Union, ils utilisent des stablecoins comme USDT pour transférer des fonds en quelques minutes, avec des coûts inférieurs à 1 %.

Ce n’est pas une banque. Ce n’est pas un exchange régulé. Mais ça fonctionne. Et ça répond à un vrai besoin : la Macédoine du Nord a l’un des taux d’émigration les plus élevés d’Europe. Des milliers de personnes travaillent à l’étranger et envoient des revenus à leurs proches. La blockchain, ici, n’est pas une spéculation - c’est un outil de survie économique.

Des entreprises de logistique utilisent aussi la blockchain pour suivre les marchandises. Des projets de vérification d’identité numérique sont en test dans les bureaux publics. Ce ne sont pas des cryptomonnaies pour spéculer - ce sont des applications concrètes de la technologie. Et elles prospèrent dans l’ombre du cadre juridique vide.

Comparaison avec les pays voisins

La Macédoine du Nord n’est pas seule à être dans le flou. Mais elle est loin d’être la plus avancée.

En Estonie, vous pouvez créer une entreprise de crypto en 24 heures, avec une licence officielle. Les banques acceptent les clients crypto. Le gouvernement encourage l’innovation. En Malte, les exchanges sont régulés comme des banques. En Serbie, les gains en crypto sont taxés à 15 %, mais c’est clair - les gens savent ce qu’ils doivent payer.

En Macédoine du Nord, personne ne sait si vous devez payer l’impôt sur les gains en crypto. Il n’y a pas de règle officielle. Certains comptables disent oui. D’autres disent non. Le fisc n’a pas encore publié de lignes directrices. C’est un terrain miné : vous pourriez être taxé plus tard, ou pas du tout. Le risque ? Une amende ou un audit après coup.

Juge dévoile la loi MiCA en 2026, entouré de figures stylisées dans un cadre Bauhaus.

Qu’est-ce que ça change pour vous ?

Si vous êtes un particulier qui achète du Bitcoin pour le plaisir : vous pouvez continuer. Mais vous n’avez aucune protection. Si l’exchange disparaît, vous perdez tout. Si vous êtes victime d’une arnaque, la police ne peut rien faire. Les autorités ne vous aideront pas.

Si vous êtes un entrepreneur qui veut lancer un service crypto : attendez. La loi va arriver. Et quand elle arrivera, les premiers à s’inscrire auront un avantage. Les entreprises qui attendent risquent de devoir se restructurer, payer des amendes, ou fermer.

Si vous êtes un investisseur : soyez prudent. Le marché local est vide parce que personne ne veut prendre de risques. Les seuls acteurs actifs sont des plateformes étrangères. Et elles ne sont pas responsables devant la loi macédonienne.

Que va-t-il se passer en 2026 ?

Si la loi MiCA est adoptée comme prévu, la Macédoine du Nord deviendra le premier pays des Balkans à créer un cadre juridique clair pour les cryptos - sans interdire, sans excès, mais avec des règles.

Les exchanges locaux pourront être autorisés. Les startups pourront lever des fonds en tokens. Les investisseurs pourront avoir des garanties. Le gouvernement pourra collecter des impôts. Et la Banque nationale pourra enfin dire : « Voici ce qui est autorisé. »

C’est une opportunité. Mais c’est aussi une course contre la montre. Si la Macédoine du Nord tarde trop, les entreprises iront en Géorgie, en Serbie ou en Estonie. Et le pays perdra sa chance de devenir un hub technologique en Europe du Sud-Est.

En 2025, la Macédoine du Nord n’a pas interdit les cryptomonnaies. Elle les laisse vivre dans le noir. Mais la lumière arrive. Et quand elle arrivera, ceux qui auront attendu en silence risquent de se retrouver derrière.

Les cryptomonnaies sont-elles interdites en Macédoine du Nord ?

Non, elles ne sont pas officiellement interdites. Vous pouvez acheter, posséder et échanger des cryptomonnaies. Mais elles ne sont pas reconnues comme monnaie légale, et les banques locales ne les acceptent pas. Le cadre juridique est flou : rien n’est clairement autorisé, rien n’est clairement interdit. C’est un « gris juridique ».

Puis-je ouvrir un compte sur Binance depuis la Macédoine du Nord ?

Oui, vous pouvez. Binance et d’autres plateformes étrangères n’interdisent pas les utilisateurs macédoniens. Mais vous ne pourrez pas utiliser de virement bancaire local. Vous devrez utiliser des cartes de crédit internationales ou des transferts via des banques étrangères. Votre compte n’est pas protégé par la loi macédonienne.

Dois-je payer des impôts sur mes gains en crypto en Macédoine du Nord ?

Aucune règle officielle n’existe encore en 2025. Certains comptables estiment que les gains sont soumis à l’impôt sur le revenu, comme les gains en bourse. D’autres disent que, comme les cryptos ne sont pas des actifs légaux, ils ne sont pas taxables. Le fisc n’a pas publié de directive. C’est un risque : vous pourriez être rétroactivement taxé.

Quand les exchanges locaux seront-ils autorisés ?

Le gouvernement prévoit d’ouvrir la procédure de licence entre 2025 et 2026. Les entreprises devront démontrer leur conformité avec les normes MiCA de l’UE, notamment en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et de transparence des opérations. Les premiers à postuler auront un avantage sur le marché.

Pourquoi la Macédoine du Nord suit-elle le modèle MiCA de l’UE ?

Parce qu’elle veut rejoindre l’Union européenne. Pour devenir membre, elle doit adopter les règles de l’UE, y compris celles sur les actifs numériques. MiCA est le cadre de référence pour tous les pays candidats. Adopter ce modèle, c’est montrer qu’elle est prête à intégrer le marché européen, et non rester en marge.

Les startups blockchain prospèrent-elles malgré l’incertitude ?

Oui, mais pas dans le domaine des cryptomonnaies. Les entreprises utilisent la blockchain pour des applications concrètes : transferts d’argent pour les migrants, traçabilité des produits, identité numérique. Ces projets évitent les risques liés aux actifs spéculatifs et se concentrent sur des usages utiles. C’est là que l’innovation réelle se produit - loin des exchanges.