FATF, le Groupe d’action financière, est l’organisme international qui définit les règles pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Also known as Financial Action Task Force, il ne publie pas de lois, mais ses recommandations sont suivies par plus de 200 pays, dont la France, l’Union européenne et les États-Unis. Si vous utilisez des crypto-monnaies, vous êtes déjà sous son emprise — même si vous n’avez jamais entendu ce nom.
La FATF a imposé aux échanges de crypto de connaître leurs clients (KYC), de suivre les transferts entre portefeuilles, et de bloquer les adresses liées à des activités illégales. C’est pourquoi Binance, Kraken ou Coinbase vous demandent une pièce d’identité. Ce n’est pas une caprice : c’est une obligation légale. Et ça ne s’arrête pas aux échanges. Les portefeuilles non-custodiaux, comme MetaMask, sont aussi ciblés. Certains pays veulent tracer chaque transaction, même entre particuliers. Si vous envoyez 1 000 € en BTC à un ami, ça peut devenir un événement à déclarer.
La FATF a aussi créé une liste noire : les pays qui ne respectent pas ses normes. Quand un pays y est ajouté, les échanges internationaux ferment leurs portes à ses utilisateurs. C’est ce qui s’est passé avec l’Iran, la Corée du Nord, ou encore la Russie. Même si vous n’êtes pas dans ces pays, vous pouvez être touché : si un échange bloque des adresses liées à un pays noir, vos fonds peuvent être gelés par erreur. Et si vous utilisez un stablecoin comme USDT pour contourner les sanctions, vous entrez dans le viseur de la FATF — pas parce que c’est illégal, mais parce que c’est difficile à tracer.
Les projets DeFi, les airdrops, les tokens micro-cap : tout est filtré à l’aune de la FATF. Un projet sans KYC, sans équipe identifiable, sans transparence sur les propriétaires ? Il sera rapidement exclu des grandes plateformes. C’est pour ça que des tokens comme POTS, PNDR ou WBB n’existent plus sur les échanges principaux. Ce ne sont pas forcément des arnaques — mais ils ne passent plus le filtre de la régulation.
La FATF ne veut pas tuer la crypto. Elle veut la contrôler. Et elle réussit. Aujourd’hui, les pays qui ont adopté ses règles ont vu leur marché crypto devenir plus sûr, plus liquide, et plus attractif pour les investisseurs institutionnels. Mais pour les particuliers, ça veut dire moins d’anonymat, plus de paperasse, et moins de projets sauvages. Ce n’est pas une fin, c’est une transition. Et si vous voulez investir en toute sécurité, vous devez comprendre comment la FATF façonne ce que vous pouvez acheter, où vous pouvez le faire, et quelles sont les limites réelles de la liberté crypto.
Dans les articles suivants, vous trouverez des analyses concrètes : comment les Iraniens contournent les restrictions, pourquoi le Bangladesh utilise les crypto malgré l’interdiction, comment Malte rend les crypto tax-free, ou encore comment les gros portefeuilles influencent les marchés — tout ça sous l’ombre de la FATF. Ce n’est pas de la théorie. C’est la réalité que vous vivez chaque jour.
En 2025, les monnaies privées comme Monero et Zcash font face à une pression réglementaire sans précédent. Découvrez comment elles fonctionnent, pourquoi elles sont ciblées, et quel avenir leur reste dans un monde de plus en plus surveillé.