Avenir des monnaies privées face à la régulation en 2025

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En 2025, les monnaies privées comme Monero et Zcash ne sont plus simplement des technologies cryptographiques avancées. Elles sont au cœur d’une bataille entre liberté financière et contrôle réglementaire. Alors que Bitcoin et Ethereum se sont adaptés aux règles, ces cryptomonnaies, conçues pour cacher qui envoie quoi, à qui et combien, sont devenues des cibles prioritaires. Les gouvernements ne veulent plus simplement les surveiller - ils veulent les éliminer ou les transformer. Et ce n’est pas une menace lointaine : 97 pays ont déjà imposé des restrictions, dont l’Union européenne, qui interdira les portefeuilles anonymes à partir de juillet 2027.

Comment fonctionnent vraiment les monnaies privées ?

La plupart des gens pensent que les monnaies privées sont simplement des versions cachées de Bitcoin. Ce n’est pas vrai. Monero ne laisse aucune trace. Chaque transaction utilise des signatures en anneau - elle mélange votre paiement avec d’autres, rendant impossible de dire qui a envoyé quoi. En plus, elle génère une adresse unique pour chaque réception, et cache le montant transmis. Tout est privé, par défaut. Pas d’option. Pas de réglage. Si vous envoyez 5 XMR, personne, pas même un expert, ne peut dire d’où ça vient ou où ça va.

Zcash, lui, propose un choix. Vous pouvez envoyer des transactions transparentes, comme Bitcoin, ou des transactions « shielded » - cachées grâce à une technologie appelée zk-SNARKs. Cela permet de cacher l’expéditeur, le destinataire et le montant. Mais ici, le problème est simple : moins de 5 % des utilisateurs activent cette fonctionnalité. Pourquoi ? Parce que c’est compliqué. Et si vous ne l’activez pas, votre transaction est aussi visible que sur Bitcoin. La « vie privée » de Zcash est donc une promesse, pas une réalité pour la majorité.

La pression réglementaire s’intensifie

Les autorités ne s’attaquent pas aux monnaies privées parce qu’elles sont dangereuses - elles s’y attaquent parce qu’elles sont impossibles à traquer. Selon Chainalysis, en 2024, les monnaies privées représentaient seulement 0,34 % du volume total des transactions crypto, mais 38 % des actions de répression. C’est un déséquilibre flagrant. Le FBI ne traque pas 38 % des crimes crypto avec Monero - il traque Monero parce qu’il ne peut pas le traquer.

Les régulateurs ont une règle simple : tout transfert de plus de 1 000 $ doit révéler l’identité de l’expéditeur et du bénéficiaire. C’est la « règle de voyage » du GAFI. Les monnaies privées ne peuvent pas la respecter - c’est dans leur ADN. C’est pourquoi Kraken a supprimé Monero en 2023, et pourquoi Bittrex, Bitfinex et d’autres ont suivi. Même si vous êtes un citoyen honnête qui utilise Monero pour protéger vos dons à une ONG en Ukraine, vous êtes maintenant obligé d’utiliser des plateformes décentralisées, avec des frais plus élevés et moins de liquidité.

Zcash : une compromission qui pourrait sauver la monnaie

Zcash a tenté une voie différente. En 2020, ils ont ajouté des « clés de visualisation » : si une institution légitime (comme une banque ou un gouvernement) a besoin de voir une transaction, l’utilisateur peut lui donner une clé pour déchiffrer les détails - sans donner accès à tout le portefeuille. C’est une idée intelligente. En 2024, JP Morgan a commencé à utiliser Zcash Enterprise pour des règlements institutionnels entre filiales. C’est la première fois qu’une grande banque adopte une monnaie privée - mais seulement parce que Zcash permet de l’activer ou de la désactiver.

Le problème ? Personne n’utilise cette fonction. Les utilisateurs ordinaires ne veulent pas partager leurs données. Les entreprises ne veulent pas dépendre d’un paramètre que 95 % des clients ignorent. En mai 2025, moins de 10 % des transactions Zcash utilisaient les clés de visualisation. C’est comme si vous vendiez une voiture avec un frein de main invisible : il existe, mais personne ne sait comment l’utiliser.

Deux chemins parallèles : Monero anonyme et Zcash contrôlé, illustrés en géométries abstraites.

Monero : la résistance totale

Monero, lui, refuse tout compromis. En 2022, ils ont lancé RandomX, une mise à jour pour empêcher les mines ASIC de monopoliser le réseau. En 2025, ils ont testé des « nœuds réglementaires » avec l’autorité suisse FINMA : des serveurs volontaires qui pourraient, en théorie, partager des métadonnées avec les autorités - sans briser la confidentialité. Mais cette idée a été rejetée par la communauté. Pourquoi ? Parce qu’un nœud réglementaire, c’est un point de contrôle. Et un point de contrôle, c’est une porte d’entrée pour la censure.

Monero est devenu le symbole de la résistance. Les journalistes en Hongrie, les militants en Iran, les victimes de violences domestiques en Amérique du Nord - ils utilisent Monero parce qu’il n’y a pas d’option de traçage. Mais cette fidélité à la vie privée a un prix : son capitalisation boursière a chuté de 37 % depuis 2023, et son blockchain pèse maintenant 175 Go. Il faut un ordinateur puissant pour le faire tourner. Les portefeuilles légers sont plus faciles, mais ils dépendent de serveurs tiers - ce qui affaiblit l’anonymat.

Qui utilise encore les monnaies privées ?

Les chiffres sont clairs : 68 % des utilisateurs actifs vivent dans des pays où la régulation est faible ou absente - Suisse, Singapour, ou dans des organisations décentralisées. Les autres ? Des groupes très spécifiques. Une enquête de 2025 montre que 58 % des utilisateurs de Monero ont un diplôme en informatique. 22 % sont journalistes, avocats ou activistes dans des zones de conflit. Ce ne sont pas des trafiquants. Ce sont des gens qui ont perdu confiance dans les systèmes financiers traditionnels.

Un cas réel : en 2024, une ONG ukrainienne a utilisé Monero pour distribuer de l’aide humanitaire dans les zones bombardées. Leur directrice, Maria Ivanova, a dit : « Si nous avions utilisé Bitcoin, les donateurs auraient été ciblés. Avec Monero, personne ne sait qui a donné quoi. »

En revanche, les échecs sont aussi visibles. En 2024, une vente institutionnelle de 500 000 $ en Zcash a provoqué une chute de 22 % du prix - parce que les échanges réglementés n’avaient pas assez de liquidité pour absorber la transaction. Les monnaies privées ne sont pas stables. Elles ne sont pas liquides. Et elles ne sont pas conçues pour les marchés de masse.

Un réseau décentralisé secret où des activistes échangent des Monero, sous l'ombre de drones de surveillance.

L’avenir : deux voies, un seul avenir possible

Les analystes de Bernstein prédisent une scission d’ici 2027. D’un côté, Monero et d’autres monnaies totalement privées vont se retirer dans les marchés noirs et les réseaux décentralisés - 65 % de leur utilisation actuelle est déjà liée à des activités illégales ou clandestines. De l’autre côté, Zcash et d’autres projets avec des options de transparence vont s’adapter aux institutions. Ils deviendront des outils pour les entreprises qui veulent garder leurs données secrètes - mais seulement quand la loi le permet.

Le problème ? Même cette voie est incertaine. Si l’UE interdit les portefeuilles anonymes en 2027, les entreprises ne pourront plus utiliser Zcash sans une solution de conformité intégrée. Et pour l’instant, aucune n’existe à grande échelle. Les plateformes de cryptomonnaies traditionnelles ne veulent pas de ces monnaies. Les banques ne veulent pas les traiter. Les régulateurs ne veulent pas les comprendre.

Que faire si vous utilisez déjà des monnaies privées ?

Si vous détenez du Monero ou du Zcash, voici ce que vous devez faire :

  • Ne vendez pas en panique. Les prix vont continuer à fluctuer. Ce n’est pas un crash - c’est un réajustement.
  • Utilisez des portefeuilles non-custodiaux. Cake Wallet, Monero GUI, ZecWallet. Ne laissez jamais vos monnaies privées sur un échange.
  • Apprenez à utiliser les transactions cachées. Si vous avez du Zcash, activez les shielded transactions. C’est la seule façon de protéger votre vie privée.
  • Évitez les échanges réglementés. Si vous voulez acheter ou vendre, utilisez des DEX comme Haveno ou AtomicDEX. Les frais sont plus élevés, mais vous gardez le contrôle.
  • Restez informé. Les lois changent chaque mois. Suivez les mises à jour de FINMA, de la SEC et du GAFI.

La technologie des monnaies privées n’est pas morte. Mais son modèle économique, lui, est en train de s’effondrer. Le futur ne sera pas dans les grandes bourses. Il sera dans les réseaux décentralisés, les communautés autonomes, et les pays qui choisissent la liberté au lieu de la conformité.

Les monnaies privées ont-elles encore un avenir ?

Oui - mais pas comme vous le pensez.

Elles ne seront plus des actifs financiers comme le Bitcoin. Elles ne seront pas sur Coinbase. Elles ne seront pas dans vos applications bancaires. Elles deviendront des outils de survie - pour ceux qui n’ont pas d’autre choix. Pour les dissidents. Pour les victimes. Pour les entreprises qui doivent protéger leurs secrets contre des concurrents malveillants ou des États autoritaires.

Le grand paradoxe ? Les régulateurs veulent éliminer les monnaies privées pour lutter contre la criminalité. Mais en les bannissant, ils créent un monde où seules les personnes mal intentionnées peuvent les utiliser librement. Les honnêtes citoyens, eux, sont obligés de choisir entre la transparence totale et la marginalisation.

Le vrai défi n’est plus technique. Il est politique. Et il ne concerne pas seulement les cryptomonnaies. Il concerne le droit fondamental à la vie privée dans un monde de plus en plus surveillé.

Pourquoi les monnaies privées sont-elles interdites dans certains pays ?

Les monnaies privées sont interdites ou restreintes parce qu’elles empêchent les autorités de suivre les transactions financières. Les régulateurs craignent qu’elles soient utilisées pour le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme ou l’évasion fiscale. Même si leur usage criminel est minime (moins de 0,5 % du volume total), leur capacité à cacher les flux d’argent les rend incompatibles avec les normes AML (anti-blanchiment) imposées par le GAFI.

Monero est-il plus privé que Zcash ?

Oui, Monero est plus privé que Zcash. Monero rend toutes les transactions anonymes par défaut - sans action de l’utilisateur. Zcash, en revanche, offre des transactions cachées (shielded) en option, mais la plupart des utilisateurs ne les activent pas, laissant leurs transactions visibles comme sur Bitcoin. De plus, Monero utilise des techniques plus robustes (signatures en anneau, adresses stealth) qui sont plus difficiles à déchiffrer que les zk-SNARKs de Zcash.

Puis-je encore acheter des monnaies privées en 2025 ?

Oui, mais pas sur les grandes plateformes comme Coinbase ou Binance. Vous pouvez les acheter sur des échanges décentralisés (DEX) comme Haveno pour Monero ou Uniswap pour Zcash, ou via des swaps atomiques sur Flashift.app. Ces méthodes ne nécessitent pas de vérification d’identité (KYC), mais les frais sont plus élevés et les liquidités plus faibles.

Quelle est la différence entre Monero et Zcash en termes de performance ?

Monero traite environ 20 transactions par seconde, avec un temps de confirmation moyen de 2 minutes. Zcash traite seulement 15 transactions par seconde, avec des confirmations pouvant prendre jusqu’à 22 minutes en période de forte pression réglementaire. Monero a aussi une blockchain plus lourde (175 Go vs 65 Go pour Zcash), ce qui rend son fonctionnement plus exigeant en ressources. Mais Zcash consomme plus de puissance de calcul pour les transactions cachées, ce qui augmente les frais.

Les monnaies privées sont-elles légales aux États-Unis ?

Oui, les monnaies privées sont légales aux États-Unis, mais leur usage est fortement restreint. Les échanges réglementés comme Kraken et Bittrex ont supprimé Monero. Le Département du Trésor les considère comme un risque élevé pour la lutte contre le blanchiment. Vous pouvez les posséder, mais les institutions financières ne sont pas autorisées à les traiter, ce qui limite leur utilisation dans le système financier officiel.

Quel est l’avenir de Monero après 2027 ?

Après 2027, Monero sera interdit dans l’Union européenne et dans d’autres pays qui appliquent les normes MiCA. Il ne disparaîtra pas - il se déplacera vers les réseaux décentralisés, les marchés noirs et les communautés résistantes. Son usage légitime (aide humanitaire, protection des journalistes) continuera, mais il sera de plus en plus marginalisé dans le système financier traditionnel. Son avenir dépendra de sa capacité à rester technique, non commercial.

2 Comments

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    Jean-Léonce DUPONT

    novembre 1, 2025 AT 05:04

    Monero c'est juste du code qui dit non. Pas de compromis. Pas de backdoor. Pas de pitié. Et ça fait peur aux bureaucrates.

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    BACHIR EL-KHOURY

    novembre 1, 2025 AT 08:17

    Regardez ce qui se passe : les gouvernements veulent contrôler chaque euro qui bouge. Mais les gens ordinaires veulent juste protéger leur vie. Monero n'est pas un outil pour les criminels, c'est un bouclier pour les victimes. Et ça, c'est pas un délit, c'est un droit.

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